Shōtōkan (« la maison de Shoto ») : style de karaté avec positions basses (renforcement musculaire) et attaques explosives. On trouve des traces évidentes de l’influence du Jigen Ryu (école de sabre) dans le Shotokan moderne, notion de Ikken-hissatu (tuer d’un seul coup), Kime, Kiai, d’attaque unique sur longue distance avec puissant engagement des hanches. C’est Yoshitaka Funakoshi qui incorpore ces éléments dans l’évolution du Shotokan après 1938. Il en a eu certainement connaissance par son père qui fut l’élève de Anko Azato et de Yasutsune Anko Itosu, eux-mêmes élèves de Matsumura Sokon.
Gima Makoto est le premier assistant de Gichin Funakoshi. Après la démonstration de Gichin Funakoshi en 1922, devant le ministère de l’éducation du Japon, celui-ci est invité 3 jours plus tard par Jigoro Kano au Kodokan pour une démonstration devant une centaine de judokas. Il restera au Japon pour y enseigner le karaté.
Le Shōtōkan-ryū (松涛館流) est une école de karaté, développée à partir de divers arts martiaux par Gichin Funakoshi (1868-1957). L’école Shōtōkan est l’un des modèles principaux du karaté, les six autres étant le Shōrin-ryū, le Wadō-ryū, le Shito-ryū, le Gōjū-ryū, le Kyokushinkai et le Kenpō.
À l’origine, Funakoshi pratiquait les deux écoles qui dominaient (Shorei-ryū et Shorin-ryū). Après une dure pratique de ces deux formes de karaté, Funakoshi parvint à développer une nouvelle forme de karaté-dō, un modèle plus simple, combinant les idéaux de Shorei-ryū et de Shorin-ryū. Le karaté qu’il enseigna à ses étudiants reflétait les changements opérés par Anko ITOSU, y compris la série de kata de Heian/Pinan. Funakoshi changea également les noms des Katas de son programme d’études, dans un effort de rendre les noms « étrangers » d’Okinawa plus agréables aux oreilles des Japonais.
Le Shōtōkan est habituellement divisé en trois parties : le Kihon ou « fondements », le Kumite, et le Kata (formes ou modèles des mouvements). Les techniques de Shōtōkan dans le Kihon et les Katas sont caractérisées par des positions profondes et longues qui fournissent la stabilité, mouvements puissants et position renforçant les jambes. La force et la puissance sont souvent démontrées au moyen de mouvements plus lents et plus retenus. Les techniques de Kumite reflètent ces positions et mouvements à un niveau moins élevé, et sont davantage « libres » et flexibles.
Funakoshi considérait que les arts martiaux traditionnels (tels que le Sumo, le Jujitsu et le Kenjutsu) concentraient trop leurs formes sur le combat, et il a voulu rendre le Shōtōkan moins axé sur le combat et plus sur la santé, la respiration, la libération d’énergie ainsi que la maîtrise du corps et de l’esprit. Pour Funakoshi, « le but réel du Karaté n’est pas la victoire, mais le perfectionnement du caractère ».